Egregio Presidente della Repubblica Francese,
i governi passano, tutti i governi. Restano le radici europeiste di un paese fondatore come l’Italia, che dalla partecipazione all’Unione ha tratto la condivisione di una causa comune e coltivato la lunga amicizia con il suo paese fratello e vicino, sulla terra, nella storia e tra le menti: la Francia. Ma come tutte le radici che possono essere recise da un colpo di vanga benassestato che voglia disancorare l’albero al terreno piuttosto che muovere la terra per concimarla, anche le conquiste di libertà possono sparire molto più velocemente di quanto si pensi.
E’ questo il rischio che sta correndo il nostro paese e con esso l’intera Europa democratica nata nel 1957, continuando a sottostimare il reale impatto sull’opinione pubblica dell’ondata populista che prima ancora che nei sondaggi, si sta dipanando a macchia d’olio in tanti gangli della società. In tanti, tra coloro che prima condividevano un’idea di democrazia integrata tra paesidivisi da secoli di guerre sanguinose, rispettosi delle istituzioni, nel caso di quelle comunitarie, sicuramente
La disoccupazione, la mancanza di crescita economica, l’assenza di prospettive per i giovani, persino il crollo di un ponte, sono ormai addebitate quotidianamente nel dibattito dell’agorà digitale e nelle piazze reali alla presunta prepotenza dell’Unione Europea che ha voluto unire tante diversità. E’ necessario porre un freno a questa ondata distruttiva che nasce dal nazionalismo muscolare degli ex paesi del blocco sovietico, oggi radunati nel gruppo di Visegrad, si sviluppa in rete attraverso una miriade ben concepita di false informazioni e contamina in vario modo l’Italia, la Francia, la Germania, la Gran Bretagna, in un trionfo pericoloso di piccole patrie.
In questa rotta dissennata verso l’iceberg della dissoluzione non ci sono ricette facili, ma occorre trovarne di comuni. A cominciare dal lavoro nascosto delle tante associazioni che da anni si stanno spendendo per un’Europa migliore e più inclusiva e che non hanno mai avuto un’eco sufficiente, per colpa a volte anche di quegli stessi governi che si dicevano europeisti a parole e che le parole ora le hanno perse, seduti attoniti sui banchi dell’opposizione. E’ il momento di unirsi tutti nel continente in un grande Movimento Democratico Europeista che si opponga alle forze dello sfascismo di destra e alle assurde utopie neo nazionaliste.
Anche per questo la mia associazione, La Nuova Europa, è orgogliosa di essere stata invitata all’Eliseo per consegnare al Presidente della Repubblica Francese il frutto del suo lavoro nella Scuola d’Europa a Ventotene, il Manifesto dei Giovani Europei.Una base concreta per arrivare finalmente alla promulgazione della Costituzione Europea, che parta dalla libertà di movimento, dalle opportunità del mercato unico, dalla salvaguardia dei cittadini contro i soprusi della globalizzazione, dal ripudio della guerra e di ogni discriminazione.
Per fermare una deriva che sembra condurre a una guerra di secessione europea, occorre però lo sforzo di tutti, in tutti i paesi, ripartendo dai principi democratici che hanno fatto prevalere l’uomo su ogni tipo di discriminazione e prevaricazione: appunto, la libertà, l’uguaglianza, la fratellanza. Mai come oggi vostra la stella polare dei diritti dell’era moderna rappresenta l’unica bussola per chi si è perso nell’Europa dei confini, dei fili spinati, delle bugie digitali che si fanno verità.
Ma le parole ormai non bastano, come non basta l’associazionismo o le manifestazioni estemporanee. Occorre condividere e tenerci per mano, come fecero Helmut Kohl e Francois Mitterrand per suggellare la pace dopo due guerre mondiali. A tutti i livelli, dai media alle scuole, occorre sancire quegli antichi principi rivoluzionari presidiando le istituzioni, rafforzando il ruolo dell’educazione preludio della libertà, garantendo ogni giorno a tutti i diritti di cittadinanza, incalzando gli stanchi partiti tradizionali europei, esigendo dai governi in carica il rispetto delle minoranze e delle opposizioni. Tracciando, soprattutto, una linea rossa invalicabile tra il lecito antieuropeismo e le sue pericolosissime derive che si chiamano razzismo, xenofobia, antisionismo, che contaminano la nostra comunità.
Per tutto questo,
la Nuova Europa e il Comune di Ventotene hanno deciso di conferire al Presidente della Repubblica di Francia il Premio La Chiave d’Europa a imperitura memoria delle nostre radici comuni.
Per tutto questo,
Egregio Presidente,
Battiamoci. Battiamoci. Battiamoci. Insieme.
Roberto Sommella
Presidente della Nuova Europa
TRADUZIONE IN FRANCESE
Monsieur le Président,
Les gouvernements passent, tous les gouvernements. Restent les racines européennes d’un pays fondateur comme l’Italie, qui de sa participation à l’Union a retiré le partage d’une cause commune et cultivé la longue amitié avec Votre Pays frère et voisin sur la terre, dans l’histoire et entre les esprits : la France. Mais, comme toutes les racines qui peuvent être coupées par un coup de bêche bien asséné qui veut arracher l’arbre du sol plutôt que retourner la terre pour la fertiliser, même les
C’est ce risque qu’est en train de courir notre Pays, et avec lui toute l’Europe démocratique née en 1957, qui en continuant à sous-estimer l’impact réel sur l’opinion publique de la vague populiste qui, avant même que les sondages, est en train de se répandre comme une trainée de poudre dans autant de ganglions de la société. Nombreux, parmi ceux qui avant partageaient un idéal de démocratie intégrée par des pays séparés par des siècles de guerres sanglantes, respectueux des institutions, et notamment communautaires, surement réformables et perfectibles, aujourd’hui cachent mal un sentiment de colère croissante. Une sourde colère, aveugle, mais à la recherche « sourcière » de tout ce que est différent, qui ce soit un immigré, un étranger, un juif ou simplement quelqu’un qui se réfère encore à l’esprit du « Manifesto di Ventotene ». L’Europe, plus que les « guépards » de sa bureaucratie, est devenue ainsi la cause de tous les maux et l’Union, un Léviathan à abattre, comme si elle était une réédition du Troisième Reich ou de l’Union Soviétique, qui plus que lui garantir les libertés personnelles les écrasèrent sans pitié.
Le chômage, le manque de croissance économique, l’absence de perspectives d’avenir pour les jeunes, même l’écroulement d’un pont, sont désormais imputés quotidiennement, dans le débat de l’agora digitale et dans les places réelles, à la présumée arrogance de l’Union Européenne qui a voulu réunir tant de diversités. Il est nécessaire de mettre un frein à cette vague destructrice qui na^itdu nationalisme musclé des anciens pays du bloc soviétique, maintenant réunis dans le groupe de Visegrad, et qui se développe sur internet à travers une multitude bien conçue de fausses informations et contamine de plusieurs façons l’Italie, la France, L’Allemagne, La Grande Bretagne, et entraine un dangereux triomphe de petites patries.
Suivant cette trajectoire insensée vers l’iceberg de la dissolution il n’y a pas de recettes faciles, mais il faut en trouver des communes. A partir du travail caché de nombreuses associations qui depuis des années sont en train de s’investir pour une Europe meilleure et plus inclusive et qui n’ont jamais eu un écho suffisant, parfois par la faute de ces mêmes gouvernements qui se disaient européistes dans les mots, mots qu’ils ont maintenant perdus, assis abasourdissur les bancs de l’opposition. C’est le moment de se réunir tous sur le continent dans un grand Mouvement Démocratique Européiste s’opposant aux forces destructrices de droite et aux absurdes utopies néo-nationalistes.
Pour cette raison également mon association, La Nuova Europa, est fière d’avoir été invitée à l’Elysée pour transmettre au Président de la République Française le fruit du travail accompli par la Scuola d’Europa a Ventotene
Pour arrêter une dérive qui semble mener à une guerre de sécession européenne, il faut l’effort de chacun, dans chaque pays, en partant des principes démocratiques qui ont fait prévaloirl’homme sur toutes sortes de discrimination et prévarication: précisément la liberté, l’égalité, la fraternité. Jamais comme aujourd’hui l’étoile polaire que sont les droits de l’ère modernereprésente la seule boussole pour qui s’est perdu dans l’Europe des frontières, des barbelés, des mensonges digitaux qui sont perçus comme vérité.
Mais désormais les mots ne suffisent plus, comme ne suffisent pas l’associationnisme ou les manifestations impromptues, il faut partager et se tenir la main, comme firent Helmut Kohl et François Mitterrand pour sceller la paix après deux guerres mondiales. A tous les niveaux, des médias aux écoles, il faut établir ces anciens principes révolutionnaires en veillant sur les institutions, en renforçant le rôle de l’éducation prélude de la liberté, en garantissant tous les jours à tous les droits de citoyenneté, en faisant pression sur les partis européens épuisés, en exigeant des gouvernements en exercice le respect des minorités et des oppositions, en traçant, surtout, une ligne rouge infranchissable entre le légitime antieuropéisme et ses très dangereuses dérives, qui s’appellent racisme, xénophobie, antisémitisme, qui contaminent notre communauté.
Pour tout celà, La Nuova Europa et la Mairie de Ventotene ont décidé de conférer au Président de la République Française le prix La Chiave d’Europa (La Clé d’Europe) en mémoire éternelle de nos racines communes.
Pour tout ça,
Monsieur le Président
Battons-nous, battons-nous, battons-nous. Ensemble.
Roberto Sommella
Président de La Nuova Europa